21 janv. 2009

Obama, le Président Africain-Américain



Il est noir, jeune, grand, beau, raffiné et intelligent. Il a été élu le 4 nov. dernier et vient de prêter serment du haut des marches du capitole avec en face de lui , l’esplanade qui s’étend à perte de vue, accueillant au moins 2 millions d’américains venus de toutes les contrées de l’Union pour célébrer son investiture. Dans le respect strict et traditionnel de « ses ancêtres », cette cérémonie le fait 44ème président des US et premier noir à accéder à la présidence américaine. Pas rien ! Il suffit d’avoir des yeux pour voir, et/ou des oreilles pour entendre. Rien de plus !
De toutes les élections américaines, la sienne demeure la plus chargée emblématiquement et politiquement. Et lui, est déjà rentré dans l’histoire des temps modernes pour toute une planète à peine débutant au regard de sa récente entrée en politique .Tout ceci est Phénoménal !

Obama marchand d'espoir.


Devenu maintenant le symbole criant d’une Amérique audacieuse renforcée dans sa réconciliation avec ses questions raciales et qui sait afficher ses ambitions effrénées dans un monde que lui « dirige » désormais, il soupèse avec gravité les lourdes tâches et la mission qu’il s’est assigné durant sa campagne , pendant que des dossiers l’attendent chaudement sur son bureau Ovale de la Maison Blanche. Ça ne sera pas si simple ! Tous le savons et lui-même dans son discours inaugural nous l’a rappelé comme pour dire que rien ne se fera par enchantement ;car n’oublions pas qu’il prend le commandement « d’un navire en pleine tempête » et que l’ancien, le très dégénéré Bush pour son désastreux bilan aussi historique, s’en va se regarder fièrement dans sa glace texane quand des voix un peu partout s’élèvent pour réclamer qu’il s’explique devant un tribunal pénal international pour crime de guerre. Pas bête cette idée! Disons aussi laconiquement qu’il peut être jeté par dessus bord et basta. Mais bref ! Ouf les années Bush et vive la nouvelle ère Obama. Le monde souffle et les visages s'illuminent. Du jamais vu !

En revanche au-delà du symbole incarné et tant évoqué au quatre coins du monde et qui a fait écho principalement auprès des africains-américains et Africains d’Afrique, par delà la grande vague ondulante haute d’espoir pour quoi il s'est fait marchand, Barack Obama, ne nous m’éprenons pas , sur le terrain des affaires de l’Etat aura affaire à de puissantes corporations qui très souvent s’invitent à la table et peuvent influencer sur sa politique extérieure américaine.

Ce qui l'attend concrêtement:

La sans précédente crise économique, le retrait des troupes d'Irak , les grands défi climatique, la fermeture des prisons de Guantanamo et d’Abu Ghraib, le dossier du nucléaire Iranien, la guerre contre le terrorisme qui se joue partout et singulièrement en Afghanistan et le sud-pakistan, le projet du bouclier anti-missiles entamé par Bush aux portes de la Russie (qui y voit son intégrité menacée comme à l'époque farouche d’une certaine guerre idéologique), la possible résurgence du conflit Russo-Géorgien, les intestinales guerres structurelles en Afrique sous couleur de colossaux enjeux économiques, le conflit israelo-palestinien, poudrière du proche orient et pourquoi pas dans un soucis de défiance frontale et face à ce qui pourrait être qualifié de ras-le-bol généralisé face aux super-puissance-occidentale-donneur-de-leçon, un alignement de la Chine, du Pakistan , du Vénézuela, du Mexique et à une plus moindre mesure un ralliement de l’Inde et du Brésil sur cette position commune. Autant de dossier que devra porter la présidence Américaine , autant de sujets qui préoccupent le village planétaire. Tout cela étant dit , il est déjà loin le temps de l’enthousiasme et de l’euphorie survenu dès les jours qui ont succédés au lendemain de sa victoire. Place au travail et à la production de l'administration Obama.Quand on prête serment , on doit tenir parole! Bon vent Cher Barry et in fine, merci pour ton audace.