28 oct. 2008

Les troupes de Laurent Nkunda à "deux pas" de GOMA

Le Général Rebelle Laurent Nkunda et ancien officier dans l'armée de Paul Kagamé, poursuit son avancée vers Goma la capitale de la province du Nord-Kivu où des accords entre son armée le CNDP et l'armée régulière du Congo, FARDC avaient été signés en janvier dans le cadre d'un cessez-le-feu.Les combats qui ont repris le 28 Août ont déjà fait de nombreux victimes et déplacés suite à la violation par Laurent Nkunda de ses signatures de paix.Selon le programme alimentaire mondial de l'Onu, entre 1,2 et 2 millions de civils ont été déplacés depuis que cette région connait un nombre successif d'affrontements.Les troupes de la MONUC s'y sont rendus depuis aujourd'hui pour sécuriser les populations . lire l'article d'Anissa Herrou.

Esclavage: Cas de condamnation au Niger

Bonne nouvelle: la Cour de justice de la CEDEAO s'est penchée hier en faveur d'une jeune Nigérienne de 24 ans qui avait été vendue et réduite en esclavage pendant 12 ans. Cette annonce me réjouit d'autant que cette question de l'esclavage dont Raphaël ADJOBI sur son blog a tenu à en parler à travers la présentation du livre intitulé le génocide voilé de Tidiane N'Diaye. Une lecture sur une enquête historique qu'il nous faire partager et que j'ai aussi pris un plaisir à commenter. Commentaire dans lequel je n'oublie pas de faire état de ce que j'ai pu observé lors d'un séjour en 93 dans ce pays où malgré une certaine désolation qu'on peut y rencontrer, des souvenirs autres me sont restés. Et fort heureusement. Pour en savoir plus sur cet info, cliquez ici.

24 oct. 2008

Les mesures socialistes de soutien à l'économie de Nicolas Sarkozy



C’est depuis Argonay hier en Haute-Savoie, du haut de son estrade et devant un parterre de représentant UMP et sympathisant que Nicolas Sarkozy a lancé une série de mesures pour venir en aide à l’économie française. Parmi elles ,la création d’un fond d’investissement souverain qui aura en charge de financer les entreprises menacées de fermeture ou d’éviter un possible rachat de ces entreprises par des investisseurs privés étrangers. Un fond qui sera gérer par la caisse de dépôt et des consignes déjà la grande institution de fond de garantie de l’Etat . A cela s’ajoute 175 milliards d’euros que l’Etat une fois de plus devra directement allouer pour tout ce qui ce rapporte aux grandes questions de recherche , d’environnement et de technologie ; tous des domaines jugés d’avenir et qui peinent après la baisse de leur budget par les gouvernements de droite à optimiser leur résultat, faute de moyens. Toujours dans le même élan du chef de l’état ,une exonération de la taxe professionnelle pour tout nouvel investisseur jusqu’au 1er janvier 2009.Un manque à gagner pour les collectivités locales dans lequel l'état s'est engager à pallier au déficit de ce gel durant cette période.Puis pour qu’enfin toutes ces propositions de sauvetage à l’économie prennent corps, et pour coordonner l’ensemble , il crée un poste de « médiateur de crédit » qui interviendra pour faciliter l’accès au financement des entreprises. Avec tout ce paquet, c’est une réforme digne d’une politique économique socialiste qui s’installe. Crise financière oblige, la croissance n’est pas au rendez vous et les estimations des indicateurs sont en deçà des prévisions annoncées par la ministre de l’économie Christine Lagarde. C’est donc un revirement à l’état protecteur et régulateur de son circuit financier. Plus le marché qui prend le contrôle, plus la spéculation rentière qui dirige et fixe les règles , c’est désormais l’état à qui les banques doivent la rescousse d'exiger les nouvelles marches à suivre . Ceci devrait pour peu de temps encore, redonner un peu de réconfort et d’assurance aux ménages que les service publics ont laissé sous la houlette de ses capitalistes peu soucieux de la condition des consommateurs. Et la crise financière qui étaient depuis son commencement jusque là virtuelle, a atteint l’économie réelle. On pouvait s’y attendre. Si les bourses dégringolent et que les banques tombent comme des mouches, il y avait de quoi être certain que leurs clients privilégiés les PME, se mettent à licencier. Le taux de chômage bondit suite à une baisse d'activité et le panier de la ménagère devient difficule à remplir.Bref! l'argent se raréfie .Les rouages de l’économie étant complexes où chacun à une partition à jouer pour l’équilibre du système , on peut soutenir du sprint dans lequel le système de production nous a entrainé, qu’il était temps, grand temps de réguler tout çà. L’idée Européenne ou sinon Française qu’incarne Nicolas Sarkozy de refonder le capitalisme, doubler récemment par son souhait de création d’un gouvernement économique des chefs d’états et de gouvernement de l’union est à saluer. Cette nouveauté permettra enfin d’harmoniser la nouvelle politique à adopter et devrait rendre plus dynamique la réactivité des instances financières. La chancelière Allemande Angela Merkel de son côté a déjà fait savoir son désaccord et entend bien le confirmer à la prochaine réunion. Avec autant de volontarisme dont fait preuve le président français, on est sûre de rien ,pas même du fait que «le nouvel ordre mondial puisse se construire autour des propositions de l'Europe »tel qu'il l'a affirmé , Nicolas Sarkozy dans son discours.Pas si sûre !

20 oct. 2008

Colin Powell : le vote démocrate d'un Républicain



Depuis la fin du troisième et dernier débat qui a opposé les deux candidats à la maison blanche, il devient de plus en plus difficile, de croire à lire les sondages que le sénateur Obama ne remportera pas la présidentielle américaine. Hier Dimanche sur la chaine NBC, un ancien secrétaire d’état de Bush, Colin Powell s’était ouvertement déclaré pour Obama estimant qu’il était celui à même de pouvoir« réformer » l’Amérique. Hésitant depuis le début de la campagne entre les deux prétendants à la Maison Blanche, le Diplomate et ancien chef d'état-major a affirmé au cours de son entretien sur cette chaine télévisée, son vote pour Obama.Pour lui, sa victoire "provoquerait l'enthousiasme du pays et du monde" tout en reconnaissant sans faux-fuyant que l’Amérique avait « beaucoup perdu depuis quelques années».Cette annonce qui vient d’un républicain modéré et très populaire aux USA, apporte un plus non négligeable pour le camp démocrate,qui ne peut que ce réjouir surtout quand on se souvient que ce même Powell en 2003, lors de son discours au conseil de sécurité à l’Onu défendait l’idée d'une Irak détenant des armes de destructions massives qui les avaient dissimuler. Thèse qui a justifié l’invasion en Irak et qui s’est avérée fausse par la suite. Obama s'est dit "honoré" de ce grand soutien auquel il se félicite avec "humilité".Un aveu républicain qui porte donc un coup dur à McCaïn qui a aussitôt réagit, le même jour sur une autre chaine en se disant « très heureux de bénéficier du soutien de quatre anciens secrétaires d'État et fier d'être soutenu par plus de 200 généraux et amiraux à la retraites ».A deux semaines des élections, tout reste possible dans cette Amérique où le pouls de l’actualité joue énormément dans la campagne pouvant créer un resserrement dans les sondages et pourquoi pas pas un revirement qui pourrait bien inquiéter Barack Obama.On la vu pendant la crise Georgio-Russe où deux semaines durant les sondages ont été plus favorables à Mc Caïn.Mais pour l’heure. Le contexte de crise financière directement lié à la politique économique profite bien au candidat démocrate qui était de toute façon plus apprécié sur ce point que son rival républicain.Il ne nous reste plus qu'attendre et de regarder!

18 oct. 2008

Quand le Rwanda relègue « le français » au second plan.



Quand on parle du Rwanda, on fait tout de suite allusion à ce génocide de 1994 qu’a connu ce pays d’Afrique centrale. Ce triste épisode de l’histoire de ce pays qui a vu les projecteurs de toute la communauté mondiale se braquer sur elle et qui traine depuis cencore cette image qu’elle peine à faire oublier: celui connaissant le plus grand génocide de la deuxième moitié de ce vingtième siècle, près de 800 000 morts en près de mois : autant dire « le génocide le plus rapide et le plus productif » de l’histoire des sociétés humaines.
Mais le Rwanda c’est aussi ce pays au milles collines dans cette région des grands lacs petit en superficie mais grand par les richesses dont regorge son sol. Son président Paul Kagamé, qui a annoncé qu’il bannirait l’utilisation de la langue française de l’enseignement et de l’administration rwandaise au profit de la langue anglaise, estime vouloir donner par cette mesure plus de chance dans l’avenir au peuple rwandais avec une langue qui « rendra nos enfants plus compétents et qui servira notre vision de développement du pays »a t-il déclaré mardi dernier.Cette annonce qui est survenue quelques jours avant l’ouverture du XIIème sommet de l’OIF, au Québec avait surement pour Objectif de donner un signal fort de la position rwandaise face à ce concert de pays francophones et marquer sa scission d’avec la France qui, bien que simple membre "à égalité" avec les autres pays de l’organisation n’est pas moins qu’une sorte de « parrain » comme à l’image de la Françafrique quand bien même s’en défend la direction de la Francophonie de cette critique pourtant évidente. Les relations diplomatiques entre la France et le Rwanda étant rompues,les autorités de chaque pays s’accusent mutuellement d’être responsable du drame génocidaire de 94 qui a vu la « mise en œuvre » de l’extermination de la minorité tutsis,au profit des Hutus, après l’explosion de l’avion du Président Juvénal Habyarimana. Après la rupture politique c’est au tour du culturel de prendre place dans ce nuage de brouillard qui couvre ces deux pays. Le Rwanda qui est membre de l'organisation internationale de la francophonie depuis 1970,a fait une demande d'adhésion au Commonwealth, ce qui induit son retrait de l'OIF et devra être situer pour 2009. Mais devant une telle décision prise on imagine contre l'ex-puissance coloniale, que pense le peuple rwandais sur ce revirement linguistique? Ces mêmes rwandais qui subissent tant bien que mal , le joug de son dictateur de président.

Arche de zoé : « Paris est-il prêt à payer les 6,3 millions d'euros ? »


C’est la somme que réclame la justice tchadienne aux autorités françaises dans une lettre adressée le 7 octobre à la ministre française de la justice Rachida Dati, pour l’amende des six français dans l’affaire de l’Arche de Zoé. Ces six qui étaient accusés d’avoir voulu exfiltrer 103 enfants du Tchad sans autorisation, et les faire rentrer en France sans que les familles n’aient été informées de cette action. Arrêtés, jugés puis condamnés le 26 décembre dernier à huit ans de travaux forcés au Tchad , ils avaient pu bénéficié de la grâce présidentiel d’Idriss Deby le 31 mars et de leur rapatriement afin qu’ils puissent purger leur peine en France après la demande de la justice française, compte tenu des accords bilatéraux qui scellent les deux pays en la matière. Sept mois après, le Tchad attend toujours à ce que les familles des enfants soient indemnisés; selon lui la France devraient « «se substituer aux condamnés graciés pour le paiement des dommages et intérêts aux victimes». François Fillon, le premier ministre qui s’était prononcé à cet effet en avril dernier , a clairement signifié qu’il n’était pas du ressort du « contribuable de payer pour des erreurs que le France n’aurait pas commises ». .Pour Me Olivier Desandre-Navarre, cette demande est ««incongrue et impossible à mettre en œuvre» étant donné le faible revenu des condamnés qui ne pourront jamais payer cette somme.Mais la justice Tchadienne considère «qu'en obtenant le transfère des condamnés , la France assumait aussi la charge des dommages et intérêts».On n’est presque sûr que la justice Tchadienne en fixant le montant du préjudice, avait déjà une idée de qui pouvait honorer cette somme laquelle , à tous le moins, demeure légitime et fondée au vu des lourdes accusations qui ont pesées sur les ressortissants français que la France - malgré son refus d’indemniser - n’a pas laissé croupir dans les geôles de la prison de N’Djamena. Les autorités françaises ont obtenu gain de cause dans cette honteuse affaire de l’Arche de zoé, reste désormais aux autorités tchadiennes et mieux aux familles des victimes d’attendre que toute la justice soit rendue jusqu’à l’aboutissement des sommes dues.

17 oct. 2008

XIIème sommet de laFrancophonie au Québec




Ce soir s’ouvre au Canada dans la province du Québec, le XIIème sommet de la Francophonie qui réunit 55 états membres et qui ont en partage la langue Française. Depuis sa création en 1986, l'Organisation Internationale de la Francophonie a pour but de créer une communauté des Francophones par le rapprochement et la reconnaissance de la diversité culturelle, un peu comme à l’image de coopération de sa sœur anglaise , le Commonwealth avec ses ex-colonies. Au fil des années, elle s’est inscrite dans plusieurs domaines de compétences et intervient sur plusieurs fronts. Au menu de cette conférence qui durera du 17 au 19, quatre grands thèmes que sont « la promotion de la langue française dans le monde, les questions politiques incluantes les volets de paix, de droits de l’homme, de démocratie, d’état de droit, ) la gouvernance économique(crise alimentaire , énergétique) et l’environnement ».De tous ces sujets, son secrétaire Général, l’Ex-Président Abdou Diouf du Sénégal, entend à ce que l’OIF y mène d’avantage de combat et opère partout où elle est compétente, comme elle l’a déjà faite rappelle-t-il dans les crises Mauritanienne, du Tchad, au Congo ,en Haïti, en Côte d’Ivoire etc., et actuellement en Guinée où des élections sont prévues pour la fin de l’année. Il porte la casquette de grand défenseur de la langue française au vu de sa fonction et semble s’y plaire dans ce rôle. Dans une interview du figaro, il soutient que « L'Organisation internationale de la francophonie exerce une magistrature d'influence qui n'a pas son pareil. Depuis longtemps, elle a analysé la mondialisation en disant que celle-ci est inévitable mais qu'elle doit être régulée, maîtrisée, humanisée, pour être réellement au bénéfice des peuples. Depuis longtemps, nous utilisons le mot de « régulation ». Nous défendons l'idée que l'on n'a pas seulement besoin d'une mondialisation matérielle mais aussi d'une mondialisation culturelle basée sur le respect des identités et menant vers une « civilisation de l'universel », selon la belle expression de Léopold Sédar Senghor.» Bien que ces déclarations du Président Abdou Diouf méritent respect et considérations, l'OIF me semble-il est encore loin d'avoir atteint ces ambitions, surtout que depuis sa création, ce sera la toute première fois que la langue Française prendra place au coeur des discussions.Il était donc urgent qu'elle revienne à ses fondamentaux après tant d'années de "dispersions".Il faudra également compter les grands absents au rendez-vous bi-annuel tel que le Président Ivoirien Laurent Gbagbo et Paul Kagamé du Rwanda;les relations de ces deux pays étant mal en point avec la France, on pouvait tout de même s’y attendre.La Mauritanie quant à elle s’est vue suspendre à la suite du coup d’état du 6 aout dernier renversant le président Ould Cheickh Abdallahi qui a été démocratiquement élu. Rappelons aussi que ce sommet rime avec l'année de Festivité du 400ème anniversaire de la fondation de la ville du Québec dont Mickaelle Jean , d’origine haïtienne fut nommée au poste de Gouverneur Général depuis 2005. Ce pays qui ne cesse de s’afficher comme un haut lieu du multiculturalisme fait bien d’accueillir cette grande famille Francophone dont la diversité est le nerf de son mouvement. Et que pensent certains des acteurs de cette francophonie, comme les écrivains? On peut lire l'article dans le monde du 19 mars 2006 d'Alain Mabanckou que la Francophonie en Blog reprend en intégralité.Texte dans lequel il se fait le porte-plume d'une frange d'écrivains qui opteraient plutôt pour une littérature-Monde, un concept qui fait son petit bout de chemin dans le monde littéraire.Allons y comprendre de quoi s'agit-il en cliquant ici.

16 oct. 2008

Les élections du 30 novembre en Côte d'Ivoire reportées pour 2009

Identification et recensement électoral dans le district d’Abidjan:Photographe : Prisca


Ça y est ! C’est désormais chose « dite ».les élections prévues pour le 30 Novembre n’auront désormais lieu qu’en 2009.Aucune date cependant n’a été fixée mais elles devront probablement avoir lieu avant la fin du premier trimestre. Une information révélée par la chaîne France 24, qui soutient selon elle la détenir « de sources bien informées ». Beaucoup se demandaient déjà depuis peu, si ces élections se tiendront en temps et en heure quand on savait le retard pris par les organisateurs chargés de faire le recensement des électeurs. Recensement qui avait officiellement été lancé le 15 septembre, mais qui ne démarrera que deux semaines plus tard.On peut donc comprendre que cette date du 30 Novembre n’était absolument pas « gravée dans le marbre » comme le signifiait le premier ministre Soro Guilaume dans une interview accordée à L’hebdomadaire Jeune Afrique dans sa parution du N°2490. Le soupçon du report, était de toute manière admis par la quasi-totalité des ivoiriens, sauf qu’il fallait « croire »et donc continuer le travail qui mènerait le pays vers une sortie de crise comme les accords de Ouagadougou du 4 Mars 2007 le stipulaient. Seulement, il reste à se demander comment la population civile, les acteurs économiques, et les observateurs internationaux accueilleront cette nouvelle qui, n’a pas encore fait l’objet de déclaration officielle, ni Du Chef de l’Etat, ni de la Commission Electorale Indépendante. Une chose est sûre, ce manquement du calendrier électoral cette fois-ci, n’est nullement dû à une « mauvaise volonté politique »que reconnait l’ensemble des acteurs politiques mais plutôt a un vrai soucis « technique et de logistique ».Le Président Gbagbo avait lui même émis l'idée d'une nouvelle échéance au 15 Décembre de cette année et le samedi, le porte parole des Forces Nouvelles(Fn), Lobognon a soutenu le propos en "recommandant" à son tour ce même report mais sans avoir eu à donner de date. Pour le Président du Pdci, Bedié ,"ce qu'importe dans le fond, c'est que toute les conditions soient réunies pour un scrutin libre et transparent."Avait-il insisté dans son entretien à Jeune Afrique. Voilà qui laisse un peu plus de temps aux différents candidats de mener campagne avec une plus grande marge de temps et d'assurer aux ivoiriens une élection digne dont la sortie de crise en dépend pour une grande stabilité socio-économique et surtout politique du pays.

8 oct. 2008

Moussa Kaka : Enfin Libre!


Le Journaliste Nigérien Moussa Kaka , correspondant de Radio France Internationale, membre de Réseau Sans Frontière et aussi Directeur de la radio privée Saraounya a enfin été libéré hier mardi sous ordonnance de la cour d’appel de Niamey après 384 jours de détention (soit 1 an et 17 jours) à la prison civile de Niamey. Il lui était reproché par les autorités Nigériennes de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat » pour ses contacts avec le mouvement rebelle touareg, le MNJ. Cette libération étant « provisoire » il devra répondre ultérieurement au tribunal correctionnel de Niamey après une requalification de peine désormais d'« atteinte à l'intégrité au territoire ».Pour l’avocat du journaliste, l’objectif lors du prochain procès sera de plaider « la relaxation » pure et simple de Mousa Kaka auprès du tribunal car rappelle-t-il le « dossier est vide »et que son client ne peut être condamner pour les seules preuves à charges que sont les enregistrements des appels téléphoniques avec Agaly Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la Justice dans le cadre de son travail.

C’est toute la presse internationale qui se réjouit de cette libération après des manifestations un peu partout sur le continent africain et en France pour qu’il soit enfin libre.Lui-même à sa sortie affirma « la liberté n’a pas de prix ».Une grande victoire pour tous les journalistes qui depuis sa détention abusive ne se sont jamais désolidarisés pour qu’enfin l’homme puisse reprendre du service.C'est la liberté de la presse une fois de plus qui gagne du terrain malgré de nombreuses attentes encore à espérer.


7 oct. 2008

Le conseiller de Sarkozy dans l'affaire Guy-André kieffer

Nouveau rebondissement dans l'affaire Guy-André Kieffer.Ce journaliste indépendant, Franco-canadien qui enquêtait sur la gestion de la filière cacao en Côte d'ivoire, avait été enlevé le vendredi 16 avril 2004 sur le parking d'un supermarché à Abidjan. Le juge chargé de l'instruction Patrick Ramael vient d'ajouter de nouvelles pièces au dossier. Au dernière nouvelle, le conseiller juridique de l'élysée pour les affaires judiciaires et ancien magistrat Patrick Ouart serait accusé de "subornation" sur un témoin qui a préféré garder l'anonymat -comme la loi sur le pénal l'autorise -et qui avait rendez-vous avec le juge Ramael le 28 juillet. D'après ce dernier il avait des révélations à lui faire, ce qui pouvait accélérer l'enquête et faire avancer le dossier.Cet anonyme qui s'est finalement pas présenté, et pour cause ,a confié au juge qu'il avait subit des pressions du conseiller de Nicolas Sarkozy, qui l'aurait dissuader de ne pas témoigner.Ce que dément formellement Patrick Ouart qui a refusé tout commentaire sur la question et par la même a posé une plainte pour "dénonciation calomnieuse" par l'intermédiaire de son avocat .

On se souvient déjà de l'aveu de Berté seydou , qui s'était présenté comme ancien chauffeur du commando le capitaine Jean-Tony Oulaï à qui il attribuait l'enlèvement du journaliste sur les antennes de france 3 .Il avait aussi affirmé noir sur blanc que kieffer avait été assassiné.
De l'autre côté du camp présidentiel en Côté d'Ivoire, suite à la convocation qu'aurait émise le juge Français ,l'avocat de Simone Gbagbo, et de Paul Bohoun Bouabré ministre de l'économie a déclaré lors d'une conférence de presse tenue à abidjan le vendredri 3 octobre que ses "deux clients n’ont jamais reçu de convocation"du juge Ramael "comme l'information avait été reprise et relayé par la station Rfi les 8 et9 juillet 2008, et que ce dernier"a violé l’accord de coopération judiciaire qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France "avant d'ajouter "qu'en tout état de cause, pour ceux qui ne le sauraient pas, la Côte d’Ivoire n’est pas un arrondissement de Paris pour relever de la compétence territoriale du juge Ramaël, mais un Etat souverain".
L'entrée de collaborateur de l'élysée est une nouvelle qui fait déjà "diversion" créant une "affaire dans l'affaire", pouvant mettre à mal ,et s'interroger sur le fonctionnement du pouvoir actuel si les accusations à l'encontre du conseiller de Nicolas Sarkozy s'avèrerait juste.Encore une autre affaire à suivre de très prêt.

6 oct. 2008

Procès médiatique de l'Angolagate.

De gauche à droite, Pierre Falcone, Arcadi Gaydamak - présentés comme les organisateurs du trafic d'armes présumé vers l'Angola entre 1993 et 2000 - ainsi que Charles Pasqua et Jean-Christophe Mitterrand. © AFP PHOTO JOEL SAGET/FILES.



Du monde sur la liste des prévenus à la barre ce matin auprès du tribunal correctionnel de Paris. Le procès des 42 prévenus dans l’affaire illicite de vente d’armes Baptisée Angolagate débute en ce jour de lundi 6octobre et devra s’achever en Mars 2009.Soit près de cinq mois pour le juge Philippe Courroye pour lever une zone d’ombre de ce qui est devenu depuis « une affaire dans un état piteux » titrait le Canard enchainé dans sa parution du 1 octobre de ce mois-ci. Parmi les noms cités, des hommes d’affaires , des personnalités politiques, des hauts fonctionnaires, des écrivains qui seraient mêlés et auraient bénéficier de pots-de-vin. On peut citer Pierre Falcone, et Arcadi Gaydamak, mais aussi l'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua, son conseiller et ex-préfet Jean-Charles Marchiani, l'économiste Jacques Attali, l'écrivain affairiste Paul-Loup Sulitzer, et Jean-Christophe Mitterrand, fils de l’ancien président François Mitterrand , pour la plupart accusés de complicité de trafic d’armes et de blanchiment d’argent.

A l’origine de l’éclatement , une manœuvre dit-on du président Chirac candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2002, pour empêcher celle de Charles Pasqua qui aurait pu lui faire barrage. C’est ainsi que suite à une mise en examen de l’ancien ministre de l’intérieur pour « financement illégal de campagne électorale, recel d’abus sociaux, trafic d’influence », qui aurait été piloté par Chirac depuis son fauteuil élyséen, laquelle de fil en aiguille avec le juge Courroye chargé de l’instruction débouche sur l’épineux dossier de l’Angolagate après dix ans de gel.

Le Président Dos Santos de l’Angola, enlacé par la rébellion de l’UNITA et fragilisé ,avait décidé de s’approvisionner en matériel militaire au printemps 93 malgré l’embargo émis par l’Onu et les accords de paix signés.Il aurait par ailleurs fait appel pour parvenir à ces fins et à Pierre Falcone, et Arcadi Gaydamak qui seront les personnages centraux de cette impropre affaire politico-financière.L’Angola,ce pays du sud-ouest de l'Afrique qui regorge de richesses minières et grand producteur de pétrole avait reçu son homologue Français le 23 mai dernier où des signatures de contrats pour les groupes TOTAL et AREVA ont été signées. Le Président Français qui a émis son souhait de «lever les malentendus du passé» entre les deux pays espère au -nom des intérêts Français –que la coopération entre Paris et Luanda ne sera pas entacher par ce scandale. Son ministre de la défense Hervé Morin n’a pas hésiter à cet effet à envoyer une lettre aux avocats de Falcone le 11juillet stipulant qu'«il résulte de l'examen du dossier (…) qu'en l'absence de transit par le territoire français, la législation relative aux opérations de ventes d'armes et de munitions ne s'appliquait pas, aux dates retenues par le dossier de l'instruction, à l'activité exercée par M. Pierre Falcone» ,affirmation en contradiction avec la plainte de Alain Richard qui avait le porte feuille de ce ministère en 2001.

Les autorités de Luanda ont adressé un courrier le 3 octobre au ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner, estimant "impératif d'interdire toute discussion judiciaire et tout débat public sur des documents qui relèvent du secret-défense" et demande "aux autorités françaises de faire respecter ce caractère aux pièces saisies en violation des droits souverains"

Au cœur de tout, un montant de 790 millions de dollars pour l’acquisition en matériels militaires provenant de l’ex-URSS et principalement de l’Ukraine. La justice Française aura l’occasion une fois de plus de faire montre de son indépendance avec la séparation des pouvoirs qui normalement prend une place importante au sein des valeurs républicaines Française. Une affaire à suivre de très prêt.


2 oct. 2008

Cinquantenaire de l'indépendance de la Guinée

Aujourd'hui, 2 Octobre 2008,jour pour jour, se déroule la célébration de la fête de l'indépendance de la Guinée .De ce pays d'Afrique de l'ouest, l'on retient en substance son "Non" au référendum du 28 septembre1958 qui proposait à la Guinée d'appartenir à la "Communauté franco-africaine "du général de Gaulle. Le père de cette décolonisation ,le Président Sékou Touré a été pendant longtemps celui qui a dirigé le pays d'une main de fer et son président actuelle le Général Lansana Conté qui vint au pouvoir après un coup d'état en 1984, est aussi critiqué en ce que "son régime repose principalement sur l’armée et doit régulièrement faire face à de nombreuses grèves et conflits sociaux."écrivait Anissa Herrou dans ses colonnes d'Afrik.com.Actualité à lire également sur Jeune Afrique. Pour avoir une vaste connaissance de l'histoire de ce pays, le DVD du film La GUINEE:de Sékou Touré à Lansana Conté,entre misère et répression aux éditions l’Harmattan avec le regard du célèbre écrivain Guinéen Tierno Monemembo est à consulter.

Le Sénat Américain adopte le plan Paulson



Suite au rejet du plan Paulson lundi dernier par la chambre des représentants , le texte visant à l’intervention de l’état dans a crise financière baptisé «Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008»,a largement été adopté hier mercredi par le vote au capitole des sénateurs.74 %contre 25% après que le texte est été retouché par les sénateurs. Il ne reste plus qu’attendre le vote de la chambre des représentants qui devrait se prononcer à nouveau sur cette nouvelle version ce vendredi . Barack Obama déclarait : "Cette loi, n'est pas une fin, c'est un début. Une fois adopté, nous aurons encore beaucoup de problèmes, parce que les fondamentaux de l'économie ont été depuis trop longtemps détériorés". John McCaïn de son côté a lui aussi approuvé le texte»,et a prévenu à son tour.que «Si le projet de loi échoue encore, la crise se transformera en désastre".Le président Bush quant à lui , se félicite de l’adoption par le sénat du plan et dit "applaudir le Sénat pour son vote réunissant les deux partis".
Pendant que les négociations se poursuivent, l’état de l’économie américaine se détériore de plus en plus et on constate déjà que les robinets de crédit se referment,le chômage qui grimpe et les concessionnaires voient leur vente en baisse suite aux manques de possibilité des particuliers de se faire un financement par les banques.

Pour en savoir un peu plus sur l’évolution de la crise cliquez ici.